mardi 17 février 2009

Le dipló

Je viens une fois de plus, comme chaque année depuis 20 ans, de renouveler mon abonnement au Monde Diplomatique. Or, le premier numéro que je reçois de mon nouvel abonnement contient une charge féroce contre la nouvelle vague où, de plus, Jean Seberg est nominalement montrée du doigt. Je ne doute pas du plaisir que ma compagne aura à lire cet article. Mais non mais non, les choses ne se passent pas du tout comme ça. C'est moi qui ai payé l'abonnement et j'entends bien qu'on n'y attaque pas mes idoles. Attention Halimi, s'il n'y a pas un rectificatif dès le prochain numéro, on rappelle Ramonet aux commandes. OK? On ne touche pas à Piccoli fumant le cigare dans sa baignoire, on ne touche pas au derrière de Bardot (sauf Gainsbourg, qui touchait à tout, dixit Birkin) et surtout on ne touche pas à Seberg. Ah non mais.

Le Séguéla nouveau est arrivé

L'inénarrable Séguéla a encore frappé. «Tout le monde a une Rolex. Si à 50 ans on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie». On ne compte plus, il est vrai, les turpitudes de celui qui s'était fait connaître du grand public, au début des années 80, en "imaginant" pour François Mitterrand le slogan "La force tranquille". Quelle trouvaille. Quelle magnifique trouvaille. Et puis quelle honnêteté, surtout, de la part des deux compères Mitterrand/Séguéla. Car cette formule, ne l'avaient-ils pas empruntée à Léon Blum (ce qui est légitime), mais sans le dire (ce qui l'est beaucoup moins) ? «J'adjure, comme chef du gouvernement, de s'y engager avec cette force tranquille qui est la garantie de victoires nouvelles» (allocution radiodiffusée de léon Blum, le 5 juin 1936 à 12h30). Le document sonore était, il y a peu de temps encore, téléchargeable sur le site de Gallica, au même titre que d'autres merveilles, telles que "Le Pont Mirabeau" dit par Apollinaire lui-même. Il en a été retiré. Quand nous retirera-t-on Jacques Séguéla? En attendant, allons réécouter Apollinaire. Et puis tiens, un petit cadeau, mais juste parce que c'est vous:

(Pour les plus jeunes d'entre nous: le monsieur sur la photo, c'est Léon Blum, le salaud qui a piqué son chapeau à Mitterrand. En plus de son slogan.)