samedi 7 février 2009

Buchenwald mon amour

La douleur, de Marguerite Duras, hier soir, à la Comédie de Reims. Le texte est magnifique, terrible. L'attente, les démarches, à la libération, d'une femme dont le mari est en camp de concentration, puis le retour de celui-ci, peut-être plus terrible encore. C'est Patrice Chéreau qui est à l'origine de cette adaptation au théâtre du texte de Duras. Il en parle ici. Dominique Blanc est magnifique, sobre, à la fois émouvante et convaincante. La douleur, comme l'attente (Les petits chevaux de Tarquinia), sont omniprésentes dans l'oeuvre de Duras et leur écriture intériorisée. C'est la raison pour laquelle la lectrice type de Duras, ou son lecteur, est une voix off, elle aussi intériorisée (Jeanne Moreau, Delphine Seyrig, Emmanuelle Riva, Michel Lonsdale). Ici, Dominique Blanc nous propose une toute autre approche, qui consiste justement à extérioriser le texte. Splendide.

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